Urol'Orient - Chirurgie Urologique

NOS DOMAINES D'ACTIVITÉS

Nos compétences et spécificités nous permettent d’offrir aux patients une prise en charge optimale de l’ensemble des pathologies urologiques (urologie de la femme, de l’homme, de l’enfant et cancérologie).

 

Notre établissement, la Clinique Mutualiste de la Porte de l’Orient, met à notre disposition un plateau technique ultramoderne accrédité et certifié.

 

 

Rein

Prostate

Vessie

Urètre

Lithiase urinaire

Organes génitaux

Incontinence féminine et Prolapsus

Incontinence masculine

Pédiatrie

Médecine sexuelle et andrologie

CYSTECTOMIE TOTALE CHEZ LA FEMME

L’intervention est destinée à enlever complètement la vessie atteinte d’une tumeur cancéreuse.

Principe de l’intervention

Les prélèvements effectués sur la paroi de la vessie ont mis en évidence une tumeur cancéreuse infiltrante. Les caractéristiques de cette tumeur justifient l’ablation de la vessie.

 Y-a-t-il d’autres possibilités ?

Il existe d’autres options de prise en charge qui ont été discutées par votre urologue et /ou par le comité multidisciplinaire de cancérologie :

  • Traitements associés à la chirurgie. Une chimiothérapie par voie intraveineuse peut être proposée

–  avant l’ablation de la vessie, pour faciliter le geste, et /ou améliorer l’efficacité du traitement
–  et / ou après la chirurgie.

  • Traitements conservateurs

– Radiothérapie et/ou chimiothérapie seule.
– Cystectomie partielle ou résection large et / ou radiothérapie et /ou chimiothérapie.
Ces traitements ne sont adaptés qu’à certains patients et imposent un suivi régulier. Une cystectomie totale est parfois nécessaire secondairement.

Préparation à l’intervention

Avant chaque intervention chirurgicale, une consultation d’anesthésie pré-opératoire est nécessaire.

L’urologue et l’anesthésiste recueilleront les antécédents médicaux, chirurgicaux, allergiques et traitements en cours, en particulier antiagrégants et anticoagulants (aspirine, clopidogrel, anti vitamine K) dont l’utilisation augmente le risque de saignement lors de l’intervention, mais dont l’arrêt expose à des risques de thrombose (coagulation) des vaisseaux. Le traitement anticoagulant sera adapté et éventuellement modifié avant l’intervention.

Les urines doivent être stériles pour l’opération : une analyse d’urines est donc réalisée préalablement pour en vérifier la stérilité ou traiter une éventuelle infection, ce qui pourrait conduire à différer la date de l’opération.

Quand une dérivation externe des urines est prévue, le choix du site d’implantation de la stomie sur l’abdomen est primordial pour le confort de vie ultérieur. La future opérée est éduquée à la pratique des soins locaux par une infirmière spécialisée (stomathérapeute).

 

Technique opératoire

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Un antibiotique peut être administré avant l’intervention.
La voie d’abord se fait par une incision abdominale sous ombilicale, plus rarement par cœlioscopie. Un geste complémentaire peut être fait au niveau du périnée.
L’intervention consiste à enlever toute la vessie, les ganglions adjacents, et dans la grande majorité des cas, elle emporte également l’utérus, la paroi antérieure du vagin et l’urètre.

Pour permettre l’évacuation des urines, il existe plusieurs possibilités :

  • Le plus souvent, la dérivation externe des urines, en interposant un segment de tube digestif entre les uretères et la peau (intervention de Bricker). L’évacuation des urines se fait dans une poche collectrice que vous porterez en permanence.
  • Plus rarement :

– La vessie de remplacement : l’évacuation des urines se fait par l’urètre en interposant un réservoir intestinal entre les uretères et l’urètre.
– L’abouchement direct des uretères à la peau (urétérostomie cutanée), ce qui nécessite la mise en place d’une sonde de drainage dans chaque uretère.
– La dérivation des uretères dans le colon avec élimination des urines par l’anus.
– La dérivation continente des urines à la peau en créant un réservoir intestinal, ce qui impose des sondages intermittents réguliers nuit et jour.

Le choix entre ces différentes techniques dépend de l’état de santé et du type de tumeur. Il fait l’objet d’une discussion pré opératoire avec l’urologue et éventuellement avec l’infirmière stomathérapeute.

Parfois le choix doit être modifié pendant l’intervention selon les constatations per- opératoires.
En fin d’intervention, en fonction de la dérivation urinaire réalisée, une ou deux poches sont mises en place. Dans le cas d’un remplacement de vessie, des sondes dans les uretères et une sonde dans la nouvelle vessie sont positionnées, de même qu’un ou plusieurs drains sont placés au niveau de la zone opératoire ; ils permettent de surveiller les écoulements issus du site opératoire.

Suites habituelles

En général, le transit intestinal s’arrête temporairement de manière réflexe dans les suites de cette intervention et la patiente est autorisée à s’alimenter progressivement dès la reprise de celui-ci. Pendant cette période, l’opérée est nourrie et hydratée par voie intra veineuse. Une sonde sortant par une narine (sonde naso-gastrique) peut être mise en place afin de mettre au repos l’estomac.

La douleur liée à l’intervention relève de médicaments antalgiques qui sont administrés régulièrement. Le moment de l’ablation du ou des drains ainsi que des sondes urinaires est défini par le chirurgien.
En cas d’utilisation d’un réservoir interne, des lavages réguliers du réservoir peuvent être nécessaires.

Pendant l’hospitalisation, des mesures de prévention des thromboses veineuses (phlébite) sont mises en place, pouvant faire appel à une mobilisation précoce, une contention des membres inférieurs (bas à varices) et à un traitement anticoagulant. Ces traitements peuvent être poursuivis après l’hospitalisation et nécessiter des contrôles biologiques réguliers par le médecin traitant.

Les conseils et les soins concernant le fonctionnement du réservoir vésical ou l’appareillage de stomie sont expliqués pendant le séjour.

La durée d’hospitalisation est variable, décidée par le chirurgien en fonction des suites opératoires, de l’état général. Le plus souvent elle est de 10 à 15 jours.

Analyse anatomopathologique

Le résultat de l’analyse de la vessie n’est connu que plusieurs jours après l’opération. Il définit l’extension de la maladie et/ou le caractère complet ou non de l’exérèse chirurgicale. Il conditionne le choix d’éventuels traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie).

Ce résultat est transmis au médecin traitant et discuté lors de la visite post opératoire avec l’urologue.

Risques et complications

Dans la majorité des cas, l’intervention se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques et complications décrits ci-dessous :

  • Certaines complications sont liées à l’état général et à l’anesthésie ; elles sont expliquées lors de la consultation pré-opératoire avec le médecin anesthésiste ou le chirurgien et sont possibles dans toute intervention chirurgicale.
  • Les complications directement en relation avec l’intervention sont rares, mais possibles :

Pendant le geste opératoire :

  • Saignements pouvant nécessiter une transfusion de sang.
  • Blessure d’un organe de voisinage justifiant sa réparation ou son ablation. L’atteinte de l’intestin peut nécessiter sa mise à la peau transitoirement.
  • Arrêt ou modification de l’intervention liés aux constatations locales.

Dans les suites opératoires immédiates :

  • Saignements secondaires pouvant obliger à une nouvelle opération et/ou une transfusion.
  • Problèmes cardio-vasculaires ou liés à l’anesthésie nécessitant une prise en charge dans un service de soins intensifs. Les causes les plus fréquentes sont les infections pulmonaires, les embolies pulmonaires, les accidents vasculaires cérébraux, les phlébites, les infarctus du myocarde dont les formes les plus sévères peuvent aboutir au décès.
  • Problèmes cutanés ou neurologiques liés à votre position sur la table d’opération ou à l’alitement prolongé pouvant entraîner des séquelles et une prise en charge à long terme.
  • Infections plus ou moins sévères :

– Infection urinaire relevant d’un traitement antibiotique.
– Infection générale avec septicémie pouvant nécessiter des soins intensifs.
– Infection de la paroi et de la cicatrice pouvant justifier des soins locaux prolongés.

  • Complications urinaires : mauvais drainage des urines (fistule, obstruction).
  • Ecoulement lymphatique pouvant parfois entraîner une ré-intervention.
  • Apparition d’une collection abdominale ou pelvienne pouvant nécessiter la mise en place d’un drain d’évacuation ou une nouvelle intervention.
  • Complications digestives :

– Retard à la reprise du transit intestinal ou véritable occlusion intestinale.
– Fistule digestive (par lâchage de sutures intestinales) nécessitant habituellement une ré-intervention.
– Eviscération avec la nécessité d’une ré-intervention.
– Ulcère de l’estomac relevant le plus souvent d’un traitement médical prolongé.

Risques à distance :

  • Complications digestives :

– Eventration de la paroi de l’abdomen.
– Occlusion intestinale par des adhérences intra-abdominales (brides).

  • Complications urinaires :

– Un rétrécissement (sténose) peut se produire au niveau de la suture entre l’intestin et les conduits urinaires (uretère ou urètre).
– Dilatation de la vessie intestinale avec risque de rétention d’urine, de calculs, d’altération du fonctionnement des reins ou de rupture de la néovessie.

  •  Complications pariétales :

– Eventration autour d’un orifice de stomie ou hernie d’une stomie entraînant des difficultés d’appareillage.
– Problèmes cutanés autour de la stomie (irritation, calcifications) justifiant des soins locaux et rarement une nouvelle intervention.

  • Apparition d’une collection abdominale ou pelvienne pouvant nécessiter la mise en place d’un drain d’évacuation ou une nouvelle intervention.
  • Diarrhée, déficit vitaminique, liés au raccourcissement de votre intestin grêle et nécessitant un traitement prolongé.
  • Risques liés au cancer : reprise évolutive justifiant de nouveaux traitements.

Effets secondaires liés à votre dérivation urinaire et effets sexuels :

  • En cas de poche externe de recueil des urines, celle-ci peut de temps en temps fuir. Une adaptation du matériel de stomie règle en général le problème facilement.
  • En cas de remplacement de la vessie, il est rare que la patiente soit d’emblée continente. Le jour, les fuites quasi obligatoires au moment de l’ablation de la sonde vont généralement diminuer assez rapidement. La nuit, la continence complète est souvent difficile à obtenir et peut parfois nécessiter des levers réguliers. Pour ces problèmes de continence, la patiente peut être aidée par une rééducation spécifique. Inversement, la vidange de ce nouveau réservoir vésical est fréquemment incomplète (par accumulation de mucus), ce qui peut entraîner des infections urinaires, des calculs et peut justifier des sondages intermittents. Parfois ces sondages s’avèrent difficiles à réaliser. Un encadrement spécifique pourra être mis en place.
  • Les problèmes qui découlent de la modification de l’image corporelle (problèmes sexuels, dépression…) pourront faire l’objet d’une prise en charge spécifique.
  • L’ablation de la partie antérieure du vagin peut entraîner une gène au moment des rapports sexuels (douleurs, irritation..). Des traitements locaux pourront être proposés pour améliorer la sexualité.

Certains événements doivent faire consulter sans tarder: fièvre supérieure à 38°5, malaise, douleur du mollet, difficultés à respirer, difficultés à uriner, apparition de sang dans les urines ou au bout de la verge, douleurs abdominales, vomissements, blocage des urines avec impression de mauvaise vidange du réservoir.

Il est rappelé que toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques y compris vitaux, tenant à des variations individuelles qui ne sont pas toujours prévisibles. Certaines de ces complications sont de survenue exceptionnelle (plaies des vaisseaux, des nerfs et de l’appareil digestif) et peuvent parfois ne pas être guérissables.

Au cours de cette intervention, le chirurgien peut se trouver en face d’un événement imprévu nécessitant des actes complémentaires ou différents de ceux initialement prévus, voire une interruption du protocole prévu.

Suivi post opératoire