Urol'Orient - Chirurgie Urologique

NOS DOMAINES D'ACTIVITÉS

Nos compétences et spécificités nous permettent d’offrir aux patients une prise en charge optimale de l’ensemble des pathologies urologiques (urologie de la femme, de l’homme, de l’enfant et cancérologie).

 

Notre établissement, la Clinique Mutualiste de la Porte de l’Orient, met à notre disposition un plateau technique ultramoderne accrédité et certifié.

 

 

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Prostate

Vessie

Urètre

Lithiase urinaire

Organes génitaux

Incontinence féminine et Prolapsus

Incontinence masculine

Pédiatrie

Médecine sexuelle et andrologie

Sexualité et cancer de prostate

 

Le cancer de prostate est la tumeur la plus fréquente chez l’homme et environ 60 000 nouveaux hommes ont un diagnostic de cancer de prostate en France. Les différents traitements du cancer de prostate quels qu’ils soient sont responsable d’une altération de la vie sexuelle chez l’homme et le couple. Chez 60% des hommes à qui un cancer de prostate est diagnostiqué considère comme important de garder une activité sexuelle, le couple considère les troubles sexuels comme un facteur perturbant de leur qualité de vie, mais au moment du diagnostic plus de 40 % des hommes ont déjà des troubles sexuels, ou il peut pré exister des troubles de sexualité féminine chez la partenaire. Il est cependant possible de conserver une vie sexuelle et d’entretenir des liens affectifs après un cancer de la prostate.  Il est important de souligner que le cancer n’est pas contagieux. Il ne se transmet pas d’une personne à une autre de quelque façon que ce soit. Différents troubles sexuels peuvent se manifester après un traitement de cancer de prostate.  L’évaluation de la sexualité antérieure et postérieure au traitement d’un cancer de prostate fait entièrement partie de la prise en charge de la maladie.

 

Les causes de dysfonctionnement sexuel :

 

Les traitements locaux et curateurs (chirurgie, radiothérapie, curiethérapie) du cancer de la prostate peuvent endommager les nerfs et les vaisseaux sanguins (longeant et accolés à la prostate) qui sont essentiels à la dilatation du muscle de l’érection.  Des facteurs propre au patient lui même peuvent fragiliser une érection antérieure présente mais plus faible ou déjà un peu vulnérable comme le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, les anomalies du bilan lipidique, les troubles de circulation sanguine ou vasculaire, les maladies neurologiques, l’insuffisance rénale … D’autres facteurs peuvent également contribuer à accentuer les troubles sexuels, tels que certains médicaments pour le cœur et la circulation, les somnifères, les antidépresseurs… et bien entendu les troubles affectifs et psychologiques induits par l’annonce de la maladie. Une hormonothérapie (blocage hormonal) de courte ou longue durée est source de troubles sexuels comme baisse du désir et de l’érection par une suppression en testostérone. Or la testostérone est un facilitateur cérébral de l’érection, mais agit également comme protecteur du muscle de l’érection. Ces troubles sont d’autant plus marqués qu’un traitement local comme la radiothérapie est associé.

Les troubles que vous pourrez rencontrer peuvent concerner :

  •  L’érection
  •  Les modifications anatomiques ou raccourcissement de verge
  •  L’orgasme et l’éjaculation
  •  La libido

 

Les troubles d’érection:

 

La chirurgie comme la radiothérapie ou la curiethérapie  sont responsables d’une dysérection (c’est-à-dire d’incapacité à obtenir et à maintenir une érection suffisamment ferme pour permettre une relation sexuelle). Ce trouble le plus fréquent peut perturber la qualité de vie du patient et du couple. Ceci est du à l’altération des faisceaux nerveux et vasculaires indispensables à l’érection et qui passent sur la prostate. Quelque soit la technique chirurgicale, la perte d’érection survient dans une proportion importante (20 à 90 % des cas). Le chirurgien tente, dans la mesure du possible si la tumeur est localisé et confiné à la prostate, de préserver les bandelettes neuro-vasculaires durant la chirurgie : c’est ce que l’on appelle la technique de préservation des bandelettes vasculo-nerveuses. L’une des bandelettes ou les deux peuvent être préservées durant l’opération ce qui peut faire espérer une récupération partielle ou spontanée de l’érection. Cela dépend également beaucoup de l’âge et de la présence d’une sexualité facile et active antérieure au traitement par chirurgie ou radiothérapie.

Mais dans certains cas, du fait de l’extension tumorale ou de l’anatomie individuelle des patients, il n’est pas possible d’épargner avec certitude les bandelettes neuro-vasculaires. Après chirurgie, il est fréquent de remarquer un raccourcissement de la verge par perte des érections réflexes habituelles la nuit et le matin dus à une altération des bandelettes vasculaires.  Beaucoup plus rarement, peut apparaître une fibrose de Lapeyronie ou épaississement des corps érectiles de la verge.

 

L’éjaculation et l’orgasme

 

Après l’opération chirurgicale de prostatectomie, l’éjaculation n’existe plus, puisque la prostate et les vésicules séminales sécrètent 99% du liquide qui constitue normalement le sperme éjaculé.

Il est cependant important de comprendre que le plaisir ou l’orgasme est possible lors d’un rapport sexuel, mais l’orgasme survient alors sans éjaculation. Certains hommes rapportent même parfois des orgasmes plus intenses ou mieux ressentis après chirurgie. Après une radiothérapie ou curiethérapie par obstruction progressive des canaux de l’éjaculation qui passent à travers de la prostate, le volume de sperme diminue progressivement et une absence de sperme existe chez 90 % des patients à 5 ans d’une radiothérapie. Ceci s’accompagne en même temps d’une aggravation également progressive des érections sur 5 ans. Les orgasmes et les éjaculations quand elles persistent sont douloureuses chez 1 homme sur 3 le plus souvent. D’autres traitements de destruction focale et localisée de la prostate (hifu, cryothérapie) provoquent également une perte d’éjaculation quasi constante et une dysérection plutôt définitive dans près de 50 % des cas, mais l’efficacité est encore en cours d’évaluation.

Des douleurs testiculaires (coliques testiculaires) ou du périnée à l’excitation peuvent également survenir. Il peut également survenir une perte de liquide ou d’urine au moment de l’orgasme. Il peut s’agir d’une perte de petites quantités d’urine qui ne sont pas dangereuses et peuvent se traiter par un anneau à la base de la verge par exemple.

 

La libido (ou le désir) :

 

Sa diminution est très fréquente. Elle peut être avant tout la conséquence d’un traitement par blocage hormonal (castration ou andropause chimique) seul ou en association à la radiothérapie. L’arrêt d’une hormonothérapie longue (pendant 2 ou 3 ans) peut ne pas améliorer la libido et l’érection, mais parfois également une hormonothérapie courte de 6 mois peut occasionner de façon définitive des troubles sexuels (33 % des cas). La baisse de libido est également fréquemment associée aux autres traitements qui occasionnent des modifications de la sexualité antérieure. Une simple annonce de diagnostic de cancer peut induire une anxiété, et une crainte de mort à l’opposé d’une virilité et d’une sexualité porteuse de vie.

 

Quelle Prise en charge et Quelles Solutions ?

 

Votre spécialiste urologue pourra vous prendre en charge ou vous orienter, parfois avec votre partenaire vers un professionnel spécialisé en médecine sexuelle (urologue et andrologue, sexologue ou psychologue) pour vous apporter des conseils et des traitements adaptés à votre situation.  Les chances de récupération des troubles sexuels et de l’érection peuvent dépendre du caractère limité du traitement ou non des traitements et notamment de la préservation nerveuse et vasculaire en cas de chirurgie. Cette préservation est plus difficile à évaluer en cas de radiothérapie ou curiethérapie car la sexualité se détériore progressivement avec le temps (au delà de 2 à 5 ans). Dans tous les cas, le résultat positif ou non de certains traitements dépendra largement de la sexualité antérieure au diagnostic, des comorbidités négatives (comme le tabagisme, le diabète, les maladies vasculaires ou neurologiques, certains médicaments, l’âge) et également de la présence d’une partenaire proactive à une rééducation érectile.  Le but est de retrouver une sexualité le plus rapidement possible chez les patients et couples motivés, c’est à dire une fois les douleurs liées à la chirurgie ou les pertes d’urines mieux contrôlées (souvent entre 1 et 6 mois).

Les troubles de l’érection  peuvent être traités de différentes façons:

Les médicaments

Si les nerfs ne sont que partiellement lésés ou conservés, des médicaments en comprimé à prendre à la demande 1 à 2 fois par semaine (comme le Viagra®, Levitra®, Cialis® ou Spedra®) ou en prise quotidienne (comme le générique du Viagra® ou le Cialis® 5 mg). Ces traitements peuvent faciliter l’érection s’il existe une stimulation, mais leur effet positif peut nécessiter plusieurs mois d’utilisation. Ils ne sont disponibles que sur prescription et ne sont pas remboursés. D’autres traitements locaux comme le gel urétral à mettre au niveau du méat pour uriner peut être proposés. Il s’agit du gel Vitaros® qui est obtenu sur prescription et est remboursé dans la situation d’un cancer de prostate. Son utilisation nécessite une autostimulation ou masturbation et plusieurs prises sur une période prolongée le plus souvent pour obtenir un résultat positif.

Si les nerfs ont été endommagés ou non conservés, des médicaments induisant une érection automatique, grâce à une injection dans la verge sont préférés. Ceci nécessite également un apprentissage auprès de votre urologue ou spécialiste de médecine sexuelle. Ces injections sont remboursés et normalement indolores. Ce geste s’apprend facilement avec votre urologue. Il est souvent conseillé de faire 2 injections par semaines sur un temps prolongé (plus d’un an). Le rétablissement d’une meilleure fonction érectile possible peut prendre de 1 à 3 ans après la chirurgie.

Ces mêmes traitements peuvent être proposés en cas de troubles apparaissant après radiothérapie, curiethérapie ou autres traitements locaux du cancer de prostate. En cas de blocage hormonal avec perte de libido, on peut proposer ces mêmes traitements pro-érectiles mais les médicaments oraux sont très souvent moins efficaces et il est préférable de se former à l’utilisation des traitements locaux comme le gel dans le méat urétral ou les injections dans la verge.

Les pompes à vide (ou vacuum)

Les hommes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas prendre des traitements médicamenteux, peuvent utiliser une pompe à vide, aussi appelé Vacuum. Le mode d’action consiste à aspirer l’air dans le tube et faire gonfler la verge par afflux sanguin. L’érection peut durer environ 30 minutes, à l’aide d’un anneau moyennement compressif autour de la base de la verge afin de retenir le sang, et donc maintenir l’érection. Ce traitement ou ces exercices réaliser quotidiennement peut aider à lutter contre le raccourcissement de la verge. L’anneau peut bloquer ou empêcher les pertes d’urines au moment des orgasmes.

A noter que certains traitements peuvent être associés (médicaments oraux et injections ou vacuum)

Les implants péniens (ou prothèses péniennes)

L’implant pénien est un dispositif implanté dans les corps caverneux du pénis par une intervention chirurgicale. Il existe différents types d’implants en fonction de cas. Ce traitement doit être proposé en cas de patient motivé et ayant un trouble persistant de l’érection avec peu de chance de récupération, ou encore en cas de déformation de la verge. Il peut également être envisagé si les injections ou autres traitements locaux sont contraignants, désagréables ou douloureux. Son but est de redonner une rigidité pour aider une sexualité. L’implant gonflable est le plus utilisé, nécessite un apprentissage pour le gonflage et donne de très bonne satisfaction chez des couples et hommes motivés : plus de 80% de satisfaction et une sexualité plus spontanée retrouvée.

Suivi post opératoire